Le Banquet 
Un Entretien autour de ce DŽs-Ire-lˆ  

 

 

               Ç Alterius non sit qui suus esse potest
 (Ne sois pas un autre si tu peux tre toi-mme) È
                            Paracelse
.

Ò
Perhaps the point of dreams is that night, year after year, they prepare the Imaginal ego for old age, death and fate by soaking it through an through in memoria. Perhaps the point of the dream has very little to do with our daily concern, and their purpose is the soul-making of the Imaginal ego.Ó James Hillman, The Myth of Analysis, p. 187  

 

 

 

 
 

Etes-vous toujours en accord avec ce que vous Žcriviez jadis – du moins ce que jĠen est compris -  au sujet dĠun mot hybride et cause de tant de maux : homosexualitŽ ?

 

Tant de mauxÉ cette douleur (silence). A mon ‰ge, car il faut bien en parler de a, vieillir, en sociŽtŽ post industrielle, post quelque choseÉ le postŽrieur du mo-der-ne man. Il faut reconna”tre Ç a È, tre vieux, oui, ˆ mon ‰ge tout ce qui sĠest fait sans moi et ˆ quoi jĠai nŽanmoins participŽ et ce plus ou moins – plut™t moins – activement, car jĠavais fort heureusement bien dĠautre chose ˆ faire que de me consacrer ˆ de telles fictions sociales É participŽ aux dit Front Homosexuel dĠAction RŽvolutionnaire (FHAR) et autres GLH et si je dois y revenir, ce nĠest que pour une mince part, un travail du rve, dĠune part souterraine, et aussi une prŽparation, construire – quelque chose – au plan imaginal pour rendre, donner du sens au-delˆ de a, la vie brute ! Ce qui resterait É aprs Auschwitz. , si lĠon tient ˆ cette rŽfŽrence, car aprs tout Hiroshima (partout) me semble bien plus dŽcisif – adhŽsif.  

 

 

 

Plut™t, mme que ce travail allant du Ç souterrain È ˆ lĠimaginal cĠŽtait reconsidŽrer ce que mon corps par son dŽsir Ç dŽcalŽ È disait ˆ lĠ‰me. Je retrouvais lˆ le premier appel, lĠenvoi de ma qute deÉ de lĠĉtre et cette qute nĠavait, ne pouvait avoir vieilli, elle Žtait toute une existenceÉ  

 

Vieillir, tre vieux, aujourdĠhui cĠest tre rejetŽ, hors de la Parole vers laquelle tend lĠexistence qui y est appelŽe. Vieillir, pris du point de vue actuel, social, cĠest tre remis dans la poubelle vie, la vie brute, la physiologie, le laboratoire. CĠest atroce. Il y a rien qui mŽrite moins dĠtre vŽcu que cette vie lˆ. Le Ç bio È. La vie formatŽe par et pour la biologie est une horreur. Je crois quĠon parle pourtant toujours de progrs scientifique ˆ ce sujet, non ?  

 

Je me demande chaque jour au rŽveil – parfois toute la journŽe – quel est le privilge des vieux ? Et quant on doit entendre ce que tra”ne de ressentiment, les discours officiels sur les retraites, les seniors – ˆ saigner – on en voit aucun autre que Ç cobaye È : objet dĠexpŽrimentations psychosociales, mŽdicales. ‚a me travaille ˆ corps perdu.

 

 

 

A corps perdu ?

 

Il est Žvident que sans se rŽfŽrer ˆ la sagesse des vieux, des conseils dĠanciens dĠAfrique (lieu idŽalisŽ de nos dŽveloppeurs dĠarts premiers – sĠagit-il dĠart ?), dĠAsie hiŽratique, ou de nos campagnes de jadis (dŽjˆ beaucoup plus de rŽsistance de ce c™tŽ, on aime de moins en moins nos traditions)É Sagesse supposŽeÉ car je pense que cĠest un mensonge Ždifiant ; les vieux, pas tous bien sur, il y a partout de Grands Vieillards, mais partout, aux quotidiens, les vieux ont ŽtŽ encombrants. On les monte au cocotier, on les abandonne au sommet dĠune montagne mais on ne les Žcoute pas. Ils font chier, les vieux. Ils se rŽptent. Ils ptent, rotent, radotent sans se soucier des autres, bref sĠoublient. La sagesse, en fait elle nĠappartient pas aux vieux. Les mythes fondateurs ce ne sont pas les vieux, mais les Anciens, les Anctres et les Grands Morts qui les portent aux vivants pour quĠils (sĠ) existent, sortent de a.

Il y a de tels privilges que portŽs par les Anciens et les Anctres, dans les mythes.

 

Mythes, a ne veut plus dire grand-chose lorsquĠon les Žtudie en Eliade, DumŽzil, en socio en psycho en historiens – en hystŽriques.  Il nĠy a que Walter F. Otto qui dans ses Ç essais sur le mythe È risqua É mais voilˆ qui est Walter F. Otto ?

 

 

 

Hors du Mythe, les vieux ?

 

De tout temps, ils sont encombrants, ils prouveraient mme quĠil faut repartir au plus vite dĠo lĠon vient – du NŽant ? Il en a fallut des dŽcrets  - et cela devient trop apparent avec lĠobsession des Ç dŽmocraties È modernes rapportant tout la dŽmographie (la quantitŽ dĠabord) et sa forme la plus violente, abjecte, le mono-athŽismes dĠŽtat.

 

Avec un tel impŽratif de Ç peupler È une sociŽtŽ É, pour rien queÉ Rien que quoi ?

Il y avait de quoi devenir cathare, gnostique, lorsquĠon Žtait engluŽ ˆ a, ˆ la vie brute, quĠil nĠy avait plus cet Ç ex È extatique, ouvrir le possible : ex-ister.

 

Dans une telle dŽmocratie, qui ne serait convaincue quĠun mauvais dŽmiurge se joue des animaux humains (le triste mammifre Ç supŽrieur È rationnel du Ç dare winning, challenger Žcono-mystique È bien plus laid – et au combien ! - que lĠAdam chassŽ de lĠennui paradis !) quant on sait finalement quĠon descend du singe, que mme les galaxies meurent, quĠon nĠest (na”t É ? de) rien, que le jouet dĠun inconscient, de cette volontŽ aveugle, la vie. Il peut y avoir de quoi vouloir en finir, vite fait bien fait, non ? Industriellement, bien sžr cĠest Žvident car les vieux on les fait survivre, ludions perfusŽs. CĠest plus horrible car a sĠappelle, a ose se nommer (stŽthoscope en mains) quelque chose comme É assistance ˆ personne en dangerÉQuĠils sont obligŽs de nous passer de sling, perf ˆ roulettes en slab. QuĠon ne se gne pas, mme mort, mme avec un document officiel attachŽ au cou interdisant formellement que notre corps aille ˆ la science, on ne se gne pas. On vous ponctionne, dissque. CĠest horrible. Le privilge des vieux a serait dĠen finir ˆ temps ? Empedocle avait choisi, un volcan.

 

On en arrive ˆ cette erreur ; multiplication de lois dĠexceptions devenant impŽratives :  IVG (TGV) et euthanasie obligatoire en fin dĠun parcours dŽcidŽ par la science !  RŽaliser que lĠexistence se rŽsorbe, que la vie va reprendre le dessusÉ En tre conscient et savoir se supprimer ; cesser de respirer volontairement. Savoir dŽpasser lĠinterdit de lĠhomicide contre soi-mme, et projeter lĠesprit, lĠ‰me sur lĠautre plan. DŽjˆ apprendre ˆ bien mourir ; certainement ! CĠest encore plus urgent aujourdĠhui o lĠon ne meurt plus, quĠon crve - industriellement sur la scne dĠun thމtre chirurgical. Monstrueux. (un temps)  

 

Apprendre ˆ bien mourir. CĠest tout. Ce serait toute ma philosophie pour ces temps de dŽtresse ? Ds lĠ‰ge de 7 ans je me suis sentis contraint – dans un contexte affreusement athŽe mais nŽanmoins attentif, affectueux – de donner un sens ˆ cette mortÉ attendue. 

 

DepuisÉ AlorsÉ CependantÉ Maintenant, alors que ma mort se rapproche, ma philosophie reste la mme, mais au moins, jĠai, je suis tout un monde dĠŽcritures, de fictions – ce pourrait tre une expŽrience (expŽrience ; Ç ex È qui est aussi dans existence, sortir deÉ mais pensons Ç emperia È - mot Grec pour expŽrience, qui indique comme Ç empathie È quelque chose dĠintŽrieurÉ) tout un monde qui fait quĠil y a un peu dĠ‰me, un peu dĠenchantement sur fond de dŽsenchantement mondial. Un monde pour un corps qui doit foirŽ, maintenant. Un plan o lĠennui animalier est suspendu. Un plan o je mĠexiste. Ailleurs ? Par-delˆ.  

 

 

 

Nous devions parler de votre engagement pour la causeÉ qui ne pouvait pour vous que reprendre le nom qui avait ŽtŽ banni par les Ç rŽvolutionnaires È, le mot homophile – moins hybride que la dangereuse Žtiquette mŽdicolŽgale Ç homosexuelle È É   

 

Et bien, oui, cĠest de a que je parle en partant de cette Žvidence premire de la mortalitŽ (le recul de tout autre sens de la natalitŽ) ne vient-elle pas de mon DŽsir Ç stŽrileÈ, ou plut™t de ce que je nĠai jamais ŽtŽ appelŽ dĠune autre Aphrodite, quĠuranienne, pour reprendre une terminologie platonicienne ? (un temps) Nous nous situons ainsi en un commencement plus profond, quelque chose comme le Ç acorn È ou le Ç da•mon È de Hillman / HŽraclite [1] .

 

Un dŽsir qui est plus que le dŽsir, qui est Ç Žros È au sens grec du terme ; un appel, une vocation, une mission. Exister ; sortir de a, de ce bourbier, cette fange, la vie et devenir une fleur. Une rose sur cette croix (du) monde. Se mŽtamorphoser. Mais bon, le but de cet entretien avec un journaliste, le journaliste que vous tes, rŽclamerait du croustillant, ce que vous nĠaurez pas, mais aussi nĠaime-t-il pas comme tout bon Sainte-Beuve quĠil se doit tre,  quĠon lui fournisse des repres de surface É

 

Alors, oui, le FHAR ? Le FHAR vient bien aprs mon Ç coming out È comme on dit aujourdĠhui en langage unimonde. Le gay lib (un autre terme unimondiste) est venu aprs avoir eu le loisir de dire, ce qui Žtait, pour les autres, mon homosexualitŽ mais en accord avec moi-mme, avec mes mots, ce quĠŽtait Çmon dŽsir de lĠhomme È. Ce dŽsir est lˆ avant lĠŽtiquette, avant dĠtre, pour les autres, une pathologie, puis ce masque Ç gay È. Et mme lorsque les autres, autour de moi ont commencŽ ˆ faire de moi un cas, je leur est fait savoir aussit™t que cĠŽtait, pour moi, de lĠart,  - lĠart comme mission, vocation Ç Dichter Beruf È -  pas du sexe.

 

CĠest bien pourquoi mai 68 ne fut pas pour moi une Ç libŽration È mais lĠaliŽnation expresse au (culte du) travail – contre lĠÏuvre – opposŽ aux loisirs (qui ne serait plus jamais lĠotium !) il ne pouvait rien avoir de pire pour moi qui nĠentend rien aux loisirs et aux fumeuses libertŽs plurielles, aux divers spectacles du festif instituŽ. Ce nĠŽtait pas de lĠart puisquĠil nĠy avait aucune spiritualitŽ ˆ lĠÏuvre. Mai 68 voilˆ la termitire qui sort du sol en arrachant les pavŽs et les arbres ! Une catastrophe Žcologique ! Il y avait lˆ une dŽcision dĠusinage monstrueuse, rien de ce que ces mouvements totalement ignorŽs de bobonne la France, mouvements dits de Ç rŽforme de la vie È qui avaient dŽjˆ travaillŽ lĠAllemagne, les pays anglo-saxons au dŽbut du 20ime sicle, puis autour des annŽes 50 (mais plut™t ˆ ce point de renversement occident orient, la Californie ; jĠallais dire la calif / Kali fourmi) et que la g™che franchouillarde a stigmatisŽ comme Ç aube du nazisme È, et de nouvelle aube du nazismes les Ç hippies È ou Ç le nouvel ‰ge È etc.  opposant en gros les Skinheads (MŽchants) aux Chevelus (Bents) - la France spŽcialiste marchande en gros de mode et du toutĠen Lumires ! - pour garder la chemise – sans cravates - aux manches retroussŽs pour les cadres syndicaux. Les vtements amples unisexes en lin pour la gauche caviar dĠaprs 68. Triste France. Au mot Ç Nature È elle tire ses salves encyclopŽdiques. Il a fallut un pote Allemand pour que Rousseau soit compris ˆ partir de cette Ç Nature È (Physis) qui nĠinspire pas que des Ç retours È [2] . Et ˆ partir de cette comprŽhension des mouvements, vont na”tre dans le monde industrialisŽ invitant ˆ rŽagir ˆ la dŽmence industrielle en gestation, avant de devoir, comme nous le devons aujourdĠhui, dŽcro”tre (et non tourniquer entre croissance durable, et croissance centrifuge accŽlŽrŽe). Ce que les franchouillards ne comprennent toujours pas cĠest que le nazisme nĠa jamais ŽtŽ que le promoteur de la technique gŽnŽralisŽe, non pas un culte de la nature. CĠŽtait, cĠest le triomphe de la volontŽ, une mŽcanique. Le nazisme cĠest aujourdĠhui : le scientisme – la religion de la science.        

 

 

 

Je suis obligŽ de, enfin vous disiez prŽcŽdemment que votre Çcoming out È a lieu bien avant le FHAR, avant mme que les autres pigent votre dŽsir dans une Žtiquette ?

 

Ce nĠest pas exactement a, mais disons, oui, dĠabord plut™t que mon dŽsir, le DŽsir (Destin), lĠŽros vocatifÉ LĠŽros quĠignore tout vivant non pourvu de la Parole, quĠignore la vie brute – qui elle peut se partager entre plaisir ou douleur. La vie brute qui revient, dĠune certaine manire, relative, avec lĠ‰ge dans mon corps mais surtout dans son rapport aux autres , les autresÉ administrateurs, citoyens ne parlons pas des autres, des gays, ils ont horreur des vieux. Dans les Marais du monde, un vieux cĠest un lŽpreux avec sa crŽcelleÉ Rapport avec lĠadministration donc qui sans cesse me rappelle de Caf en CNAV le pire ! Les brochures pour vous faire boire de lĠeau en cas de canicule, jusquĠˆ vous livrer ˆ la potomanie, les modles de couches-culottes, de chaise roulantes sophistiquŽe avec Pc incorporŽÉ et tout ce qui laisse supposer du vieux cochon qui rode en vous. (un temps). La seule chose qui rend vivable lĠinvivable ; cĠest, disons Ç lĠŽrotisme È avec de multiples guillemets, Žrotisme quĠignorent les animaux, je vous rappelle cela tout en Bataille) c.-ˆ-d. crŽer du sens, un lien entre Ç je È moi et moi-mme avec lĠautre et ˆ travers lĠautre en moi et moi en lĠautre pour me situer dans un cosmos (ce qui pose 4 termes, le Quadriparti). Car jĠaffirme, il y a du sens dans la crŽation, mais dans cette Žpoque de machinations (dĠhommes machines) il est plus difficile de reconna”tre cela, il faut faire Ç violence È ˆ la violence, au nihilisme, au nŽgationnisme ambiant et gŽnŽralisŽ par la culpabilitŽ et ses principes ŽrigŽs en lois Ç anti-phobie È  

 

 

Avec cet Žrotisme, il ne faut pas en rester ˆ une cosmŽtique – un simple enjolivement. Il ne sĠagit donc pas de se refaire la dŽmonstration de lĠinexistence de Dieu pour en faire, aprs coup, comme le fait Kant, un devoir dĠy croire ! En bons protestants, il suffit dĠaller au patronage, ˆ la kermesse, il nĠy a pas de liturgie qui ne soit pas sociale, pas de culte, que la rigueur. Le rŽvŽrend Fallwell  (sic) qui vient de trŽpasser restera la figure dĠune psychopathie rŽussie bien caractŽristique de lĠŽtat du monde. Ce genre de Ç rŽvŽrend È cĠest une autre forme de Ben Laden, une autre manire de laver son linge sale. Il ne sĠagit pas de psychose. Ce nĠest pas du tout un monstre, cĠest la banalitŽ du Mal sous la forme dĠun littŽralisme parmi dĠautres. Les lectures littŽrales de la bible, cette incapacitŽ de saisir les signes sans manquer de voir quelques symbolesÉ Mais aujourdĠhui les symboles cĠest une affaire de boutiquiers. On en reste ˆ la morale, mme pas ˆ la Morale, on en reste ˆ la soumission ˆ des lois, des lois totalement privŽes de lĠEsprit. Ce nĠest pas que le drame de lĠIslam qui y excelle, il faut tout de mme le souligner. CĠest le drame des religions qui fabriquent du liens social mais nĠentendent rien ˆ lĠexpŽrience spirituelle, la refoulent, lorsquĠelles ne persŽcutent pas les mystiques. De la spiritualitŽ, elles sĠen sont arrangŽes, politiquement et bien sur la France la•carde reste maitresse en ce sabotageÉ on fabrique des Ç spiritualitŽs È ˆ la chaine, a reste de ce fait, horizontal, du politiques avant tout. Et que toute politique – mme et surtout les dŽmocraties, la raie publique [3] dĠen France – reste, par la bande, tirŽe des ƒcritures ! Aux pieds de la lettre. QuĠest-ce que la Ç mondialisation È sinon un produit dŽrivŽ – une dŽrive – du travail des missions ?  Je nĠai pas parlŽ des variantes extrmes orientales bouddhismes, hindouismes, cĠest quĠelles sont prŽoccupŽes par leur rŽinsertion dans la soupe primordiale. Le nŽant les appelle et aujourdĠhui, elles peuvent tre satisfaites de vivre dans cette Žpoque appropriŽe ˆ leurs fins, lĠŽpoque du nihiliste. Il y aurait eut une exception, le tao•sme, qui Žtait une Žcologie, avant que ce mot stupide invente de nouvelles machinations, qui aurait pu prŽserver lĠenvironnement de la Chine, mais hŽlas elle avait dŽjˆ cŽdŽ ˆ lĠobnubilation inculquŽe par le mao•sme, la frŽnŽsie industrielle ! Quant aux shamans, ils sont devenus aujourdĠhui des marchandises comme les autres. Dans ce contexte de pure horizontalitŽ tout reste cosmŽtique, chirurgie plastique, rŽparation dont on ne sait trop quoi, sinon quĠil y a prolifŽration de Ç libertŽs È et que cela se fait au dŽtriment de la libertŽ – surtout au dŽtriment de la VŽritŽ.

 

 

 

Vous ne rŽpondez toujours pas ˆ ma questionÉ

 

Vous voudriez un commencement ˆ mon dŽsir, que vous Žtiquterez, rappel du titre dĠun livre Ç rŽvolutionnaire È, en tte : mon dŽsir homosexuel. Vous en feriez Ç mon tout È, mon  Ç identitŽ È un commencement ˆ É ne pas tre gay, ne pas tre queer mais peut-tre plut™t homophile et pourquoi pas, et oui, du troisime sexe puisque nous sommes ˆ nouveau dans du biologique, rien que dans a. Et bien ÉRien ne commence ce dŽsir particulier.

 

Derrire, ce phŽnomneÉ rien ne commence avec nous. Nous sommes une suite, pas plus que la fleur a commencŽ dans la graine. Il nĠy a pas de causalitŽ, il y a dĠabord apparence dĠun cercle, dĠun cycle. Trouver une cause dans la P.M.e (Pre Mre enfant) ˆ la Freud ou ˆ la Skinner en psychologue ou en psychiatre neuro-scientologue, on sĠen passera. Cocteau quĠon ne cite gure plus que pour lĠhistoire, Žcrit Ç Au plus loin que je remonte et mme ˆ lĠ‰ge o lĠesprit nĠinfluence pas encore les sens, je trouve des traces de mon amour des garons È. Au moment (imprescriptible) o jĠexiste – que je sors de a, la vie comme vie – je dŽsireÉ  

‚a  ne peut pas tre datŽ au carbone 14 des hormones. Ds cet instant instable et bien voilˆ y a un quelque chose qui dŽrange la biologie. Je bouffe, je pte, je chie comme tout le monde mais il y a autre chose. Un autre monde, mais un autre monde qui nĠest pas sans le corps. Je dŽsire lĠhomme. Je dŽsire de lĠhomme (partitif et provenance). La femme, les femmes ne sont pas absentes mais elles nĠentrent pas dans le champ du dŽsir. Il y a de la femme partout, cĠest le tout, cĠest lĠenglobant. Je ne peux pas dŽsirer le partout sans retomber dans le potage, la grande soupe. Certains y trouvent prŽtextes ˆ procrŽer, dĠautre une mystique de fusion. Sont-ce pour autant des infusoires ?  

 

Bien sžr cette Ç femme-tout È sera, pour dĠautres Ç pas toute È et cette femme que je ne dŽsire pas nĠest pas exclue de mes amitiŽs. Je ne suis pas misogyne – et ne vise pas lĠandrogynat, si ce nĠest sur un plan spirituel – et lˆ encore beaucoup de guillemets. Y a aussi les femmes qui se font femmes ˆ la Beauvoir cĠest sžr quĠelles nĠaiment ni tre des tribades, ni des hŽtaires et moins encore des mres. Allez donc savoir pourquoi. Car elles nĠaiment pas plus quĠon considre quĠelle se font Ç mecs È en nĠŽtant pas femme – en substance ! mais par contre du c™tŽ des succubes agaants, il y a la vedette du sitcom, Marcela Iacub, a y va dans les libertŽs en veux tu en voilˆ, des revendications du corps en pices dŽtachŽs, greffes, locations ventes etc. ! Il nĠy aurait que le Horla Orlan qui serait Ç authentique È dans ce monde lˆ. Pour ne pas tre Ç essence È elles disposent de leur corps ˆ volontŽ ! Vous voulez un lardon demandez mon utŽrus en location, achetez son sperme dans cette salleÉ  

 

 

 
 

Vous exagŽrez  ?

 

Oui, toujours. JĠinsiste. QuĠil y ait a dans la littŽrature, dans les romans dĠanticipation, de scie hantise fiction et quĠon y fasse nĠimporte quoi du corps cĠest bien a fait peur, cĠest chouette. Remarquez que 1984, ou The Brave New World a nĠa pas fait peur longtemps. On y est et tout le monde est content, en redemande. Moi, jĠinsiste la scie hantise fiction jĠaime a mais pas dans le rŽel, pas en train de ratifier le fantasme dans le rŽel et de se rafistoler du corps, non ! Dans la littŽrature oui, par exemple chez Dustan a ne mĠa pas gnŽ Ç ce corps dŽmantelŽÈ car quand on est sidŽrŽ, condamnŽ ˆ mort au nom de la Science qui est la seule science, il faut faire de la littŽrature qui dŽcortique et sex-appeal plut™t que de se suicider lentement dans un monde sordide de labo clonant asexuŽ !  (un temps) Certes, se faire de lĠor avec lĠorgasme. Une alchimie. Dans le rŽel a a ŽchouŽ et a ne peut quĠŽchouer, bien que le transhumanisme continue ˆ vendre ces humano•des, ces andro•des, a sĠŽchoue, cependant au plan Imaginal, cĠest autre chose a travaille lĠexistantÉ      

 

 

 

Vous jouez sur les motsÉ

 

Jouer, du jeu, il nĠy en a que par les mots. LĠenfant ne joue pas, il imite en va-et-vient. CĠest tout. Oui. On ne peut pas jouer avec les maux. La volontŽ – que tant et tant de personnes confondent avec lĠEsprit - nĠa aucun pouvoir sur la matire. jĠai essayŽ de me persuader du contraire en jouant ˆ CouŽ, lˆ cĠest du pneu a se dŽgonfle vite ! Alors quĠavec les mots, les mots justesÉ avec lĠ‰meÉ le pouvoir des mots, des mantras, cĠest autre chose. Je me construit un monde parallle dans lequel il y a ce qui sauve, qui fera quĠun Ange, jĠen suis persuadŽ mĠassistera ˆ lĠHeure Dernire. Sinon, la vie, la vie brute, gargouillis, Žructations, a nous assure lĠagonie la plus lente terrible, un peu chaque jour de cette mort lˆ, dŽfinitive. Cette proximitŽ de la mort, ce dŽsir-lˆ, ce dŽsir stŽrile nous lĠenseigne, nous rappelle plus certainement notre finitude et cĠest une chance ou plut™t a nous offre dĠautres possibilitŽs que de se reproduire pour croire ainsi se survivreÉ nous pouvons crŽer, sublimer. Ce dŽsir lˆ offre cette possibilitŽ pour ne pas demeurer dans la culpabilitŽ ou sa forme plus perverse la justification. Ce dŽsir-lˆ ainsi peru, vŽcu – comme une Epreuve - nĠentre plus dans la catŽgorie ni des perversions, ni de lĠŽtiquette Ç gay È.   

 

 

 

Vous dŽsirez les hommes, trs jeune, trs t™t vous le montrerÉ  

 

Notez, jĠaccepte de vous rŽpondre, bien que vous insistiez ˆ rester ˆ lĠhorizontal. Je suis complaisant. Je vous dis alors É JĠŽtais parait-il effŽminŽ. Effet minŽ plut™t. MinŽ par toutes les rŽflexions stupides que lĠon dŽbitait au-dessus de moi, objet de leurs imaginaires stagnants. (un temps) Quoi de plus naturel pour un ascendant Cancer que dĠtre lunaire, sŽlŽnien ? Avec un Soleil en Capricorne comment ne pas tre mŽlancolique au sens donnŽ par le Pseudo Aristote dans son traitŽ Ç De la mŽlancolie È, dans le sens repris entre autres par Ficino [4] pour insuffler la vocation philosophique – les AmitiŽs de Sophia. De plus avec un Saturne en Lion (tr™ne du Soleil) et mon Soleil en Capricorne que rŽgit Saturne, il y a de quoi bouleversŽ le rapport aux autres. Avec une telle configuration trop dĠexigences sont imposŽes ˆ lĠenfant, traitŽ en adulte, il a peur de faire lĠexpŽrience immŽdiate de son individualitŽ dĠautant que la conqute de lĠespace est dĠabord un espace quĠil dŽcouvre en lui-mme  (Ascendant Cancer) : ainsi ex-ister sera la recherche du lien entre cet espace et le monde extŽrieur tout le reconnaissant et lĠexplicitant par sŽparation de la VŽritŽ et de la subjectivitŽ dans la mise en rapport au monde, aux autres (Soleil conjoint Mercure en Capricorne et en Maison VII)É et bien dĠautres aspects mettant en lumire une situation donnŽe pour une Epreuve. Le thme nĠaura donc point la prŽtention – plut™t la prŽsomption - des Sainte-Beuve et autres psychologues et gŽnŽticiens dĠexpliquer une Ïuvre – un acte, un geste - par le biographique (la formule Sujet = f( P.S.B) et ses variantes) mais bien de faire du thme le site pour une Ïuvre singulire possible et donc aussi un possible manquementÉ  

 

Mais nous voici en plein ŽsotŽrisme, encore, ˆ fuir ma questionÉ   

(Ne tenant pas compte de lĠintervention) É LĠastrologie est bien plus psychologue que les psy de nos modernitŽs [5] . Information de surface, qui vous alimentera lĠinformatoireÉ Dans ma famille on reste ambigu, il y a justement cette libertŽ qui nĠen accorde aucune ; je veux dire pas Ç des libertŽs È. ce qui me permet de ne pas tre Ç sous influence È mais dŽcouvrir des confluences. Ainsi, il y a cette amie de la famille, madame Corveisier dont le mari avait ŽtŽ ami de Marcel (Proust) cette dame aimait ˆ souligner ma ressemblance physique dĠalors avec Marcel. Il y a donc son soutien, je suis sensible, pote, elle me fait lire Proust Ç par lĠexemple È et cela relativise le rejet de ma tte de Proust (comme il y a des Ç ttes de turc È) par les autres membres de la famille. Il y a quĠun oncle dĠailleurs qui sĠacharnera, qui ne se gna pas de me traiter de Ç pŽdale È - pas moins que a !    

 

Enfin, je me suis fais cette chance de ne pas rencontrer un bon docteur – comme on en fait aujourdĠhui la rŽclame permanente - qui aurait conclu ˆ mon genre femme de sexe masculin, ˆ la Roger Stoller Mengele. Mais ce Visage de Proust É pour ne pas para”tre ce que jĠŽtais dans la Ç lŽgende familialeÈ  jĠai fait appel ˆ une autre chirurgie plastique, je me suis fais changer le nez en 1969. Pas transe donc, ouf ! le docteur de famille voulait plut™t me piquer aux hormones m‰les pour que je devienne un homme, un vrai et mĠenvoyer au front (cĠŽtait le vÏux le plus cher de mon grand-pre qui avait fait 70, 1800 of course, que je serve la patrie, que je meurs en hŽros) Une chance, la troisime guerre mondiale avait commencŽe partout alors quand jĠai eu lĠ‰ge dĠtre conscrit on a pas su o envoyer un Ç soutien de famille È, et jĠai pu tre exemptŽ.

 

 

 

Les dŽbuts au FHAR ?

 

A ouiÉ Au FHAR jĠai ŽtŽ accueilli de la manire la plus conforme ˆ Ç me, myself and I È.
A lĠentrŽe dĠun de ces meetings Ç partouzes È des Beaux Arts un mec mĠa regardŽ droit dans les yeux et mĠa dit ÇIci, on baise. On est pas lˆ pour sĠaimer, dŽgages !  LĠamour on en a assez soupŽ avec le judŽo-christianisme ! barre toi !È. Pas mal non. ?! CĠest pourquoi, a nĠa pas bien collŽ avec les gars du FHAR, (jĠai eu beaucoup dĠamis au FHAR aucun amant, dĠailleurs les amantsÉ du papier) que je me suis tout de suite mieux entendu avec les femmes qui a cette Žpoque nĠen Žtaient pas ˆ rŽclamer des backrooms restaient des Ç ˆ la Beauvoir, toutes existentialistes et parfois avec un brin de spiritualitŽÉ È.   

 

 

Les femmes ?

 

JĠai ŽtŽ trs amoureux dĠune femme. En fait dĠun Janus : elle, morte, trs jeune, le 23 septembre 1971 nous avions tous deux 23 ans. Elle, la Jeune Morte, Le•la ou ƒlisabeth – son nom de fiction -  mais aussi Agns, folle, peut-tre, morte fin 70 ? Agns mĠavait fait lire Le Ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras . Aimer M.D. Agns, Elisabeth É leur visage mĠobsde ou plut™t dŽlivre un paysage É gothique É lˆ il me faudrait dŽvelopper un mythe personnel : TannhŠuser – peut-tre reviendrai-je sur ce Ç mythe È. Des femmes ont ŽtŽ follement amoureuses de moi et a mĠa crŽŽ des problmes car elles essayaient toutes de me convaincre que É avec des phrases du genre Ç mais non ! je sais que tu nĠes pas homo È et sur ce point si homo voulait dire Ç baiser È et ne point aimer, elles avaient raisons, les femmes. Mais lĠune dĠelles mĠavait mme dit trs sŽrieusement Ç tu nĠes pas homos, les homos sont des beaux mecs, de trop beaux mecs È. jĠŽtais donc moche ? Certaines essayaient a – me dire Ç tĠes pas homo È pour pouvoir revendiquer leur insatisfaction. Elles Žtaient hystŽriques, comme lĠHistoire. DĠailleurs parlant histoire jĠaurai pu entrer dans lĠhistoire en acceptant de faire un enfant ˆ lĠune dĠelles ; jĠaurai ŽtŽ de la famille de MazarineÉ HystoriqueÉ comme jĠaimais les femmes sans les dŽsirer a arrangeait un tableau clinique. Et lˆ je me suis fait prendre. A mettre un grand AÉ jĠŽtais A mourant dĠune femme !  

 

 

 

RŽdemption par lĠamour ?

 

Oui, un plan wagnŽrien. Faute dĠavoir trouvŽ, aprs avoir dŽcouvert en classe de 6ime un sens ˆ mon dŽsir platonicien (dĠorganiser mon Banquet) des Ç justifications È dans les traditions je me suis inventŽ a et en musique ; rejoindre cette femme qui mĠaima dŽs le jour o elle vit mon portrait de damnŽ (allusion au Vaisseau Fant™me). Et du coup et bien pas de corps pour ce grand amour, ce grand A dupeur ?  JĠavais reniŽ lĠamour, forgŽ lĠanneau. On me lĠavait volŽ, je les maudissais. JĠŽtais Alberich – ou bien Klingsor - je me croyais Amfortas en attente dĠtre sauvŽ, par Parsifal [6]  ! Mais aprs tout je pense aujourdĠhui, que tout cela sera une aide prŽcieuse le jour o commencera le travail dĠagonie, elle mĠaidera, mĠapparaissant devant mon lit de mort, au passage, sur lĠautre plan, lĠImaginalÉ mon Ange Gardien.

 

 

 

Trouver des justificatifs dans les traditions ?

 

Oui, enfin plut™t des Ç mythes È qui puissent inscrire mon dŽsir dans lĠimaginal. La bible. Rien ? David et Jonathan (entendez lĠassociation de cathĠhomos) non merci ! Je mĠy suis frottŽ un peu, mais, il y avait toute cette chape de plomb du vice rampantÉ Et les histoires quĠon raconte Jean le bien aimŽ de JŽsus, non merci, la partie ˆ 12 – quel dŽsastre blasphŽmatoire ! DŽsastre car les 12 Žtaient aussi les Ç constellations È que le calendrier grŽgorien qui me semble dressŽ contre la Ç nature È avait oubliŽ. NumŽrique nous Žtions dŽjˆ dans du digital, dans du virtuel sans Terre, ni Ciel. Difficile de trouver un ancrage dans tout cela. Difficile, surtout en restant au plan de Ç la lettre È dĠavoir assez dĠesprit pour soutenir dĠun mythe ce DŽsir lˆ tout en convenant que pire, bien pire que les textes canoniques, le pire – un monde froid sans lŽgende – sera lĠŽtat positiviste avec son inquisition scientifique qui reprenait mot ˆ mot le Maleus Malificarum mais ˆ son encontre, en fermant tout accs, mme expiatoire, au TranscendantÉ

 

 

 

Mais nĠest-ce pas cette recherche dĠinscription dans les mythes qui vous a conduit ˆ tre militant ?

 

Surtout ˆ tre toujours en porte ˆ faux avec les courants dĠen France et dĠailleurs que rŽsument bien, lues ou non ˆ la six quatre deux, les thses machiniques de Deleuze et Guattari chez Hoc, par exemple. Le mouvement Po Mo, les Gay Studies amŽricaines inspirŽs des jargons prŽtentieux des Kristeva, Derrida, et autre Michel faux culs, les fadaises historicistes de Foucault qui est devenu lĠidole des gays quand ils ont su quĠil allait ˆ Frisco fister ! Par contre les finesses de Roland Barthes demeurent presque inaperues, inassimilables en unimonde. Toute la littŽrature dĠŽpistŽmologie du water-closet est fatigante, extŽnuanteÉ mortifre !   

 

Ce nĠŽtait pas avec a que la Ç rŽintŽgration È des homophiles dans un Ç plus vaste cercle È pouvait se rŽaliser. Elle ne se rŽaliserait plus. Tout a inventa, construisit, au profit de tous  lĠhomophobie – une connerie de plus des Žgaliseurs fraternels de libertŽs !  

 

 

 

Vous me semblez bien excessif.

JĠespre bien excŽder puisque provoquer ne gŽnre plus de rŽaction au-delˆ de la part de marchŽ quĠon rŽserve ˆ la Çprovocation È dans les limites du politiquement correct. CĠest devenu une profession parmi dĠautres, provocateur. CĠest festif. Je nĠai pas lĠesprit festif, et je prŽfre les cultes Žlitistes ˆ la culture de masse [7] .  

 

 

 

Mais qui, ˆ votre avis alorsÉ pour les gays ?     

 

Gays ? CĠest quoi aÉ pour les gays. Je nĠai pas dĠavis. Pas de point de vue. Je suis dogmatique : il y a seulement que ce dŽsir-lˆ me concerne en corps. Parmi les figures du mouvement plut™t amŽricain je retiens Harry Hay et encore jusquĠˆ un certain point. Harry Hay nĠest pas non plus un amŽricain comme les autres – et certainement pas un amŽricain comme on sĠen invente en France surtout pour les singer [8] . Mais Ç gay È ce nĠest pas une communautŽ. Il ne peut y avoir de communautŽ de dŽsir, chaque dŽsir est singulier et universel ˆ la fois É (un long temps en arrt)  

 

Harry Hay, je lĠai dŽcouvert assez tardivement mais cela mĠavait relancŽ sur la Ç scneÈ en France aux entours de 1992 en gardant ˆ lĠesprit les grands moment de lĠHarmonic Convergence de 1987, une trouŽ de Ciel dans un monde sans Terre quĠune plante errant prise dans lĠŽtau de deux in-finis, un monde (dĠentreprises) en expansion. JĠai persistŽ jusquĠen 1999. En essayant de reprendre ce que jĠavais tentŽ ˆ la fin des annŽes 70 un groupe dĠŽcoute du Ç douloureux problme È complŽtŽ de recherches sur dĠŽventuels mythes fondateurs. Parmi les ouvrages ˆ retenir il y avait un livre de Randy R. Conner Ç Blossom of Bone, Reclaiming the Conections Between Homoeroticism and the Sacred È paru en 1993, un livre trs intŽressant (un mot qui ne veut pas dire grand chose, mais, bon, je nĠen trouve pas dĠautres) [9] . Ces recherches ne concernaient, nĠintŽressaient personne en France. Une France trop prŽoccupŽe de porter ses masques polititocards, soixante-huit attardŽs ˆ moins que Carnaval – toujours cette sottise les Ç intellectuels de gauche È pouah ! que lĠon retrouvait chez leurs contradicteurs – inversŽs - les auteurs de la vrai droite. Sur cette question toujours aussi bornŽs, mis ˆ part chez quelques dŽfenseurs du paganisme, de la Grce de DoverÉ (un temps). Intellectuels de gauche, les seuls vrais intellectuels ? Etait-ce mme vrai lorsquĠil y en avait, des intellectuels. AujourdĠhui il nĠy a de visible quĠune gigantesque mŽdiathque ; des thŽoriciens, des experts (ex-pres), des pres adoptifs, toujours cautionnŽs par la seule science qui soit la science ! De toute faon les mythologies a nĠintŽresse que les enfants et les franais sont de grands dadets acŽphales, leur imagination, ils nĠont su que la porter au pouvoirÉ de la guillotine ˆ É un mythe errant – de publicitaires. Alors É ƒchec complet, dŽcouragement. ‚a y Žtait, de tout faon, jĠŽtais vieux dŽsormais, mme si je ne lĠŽtais pas dans le phantasme – dĠune ‰me -  et dans les Žcritures, je devrais survivre dans les souvenirs. Et comme il nĠy a pas de souvenirs (extŽrieurs) qui soient bons .. Je reviens ˆ votre question.

 

Parmi les livres sur ce sujet restŽ scabreux et devant le restŽ  - dĠautant quĠaujourdĠhui il y ces groupes de pression, ou plus exactement dĠoppressions, les LG. Btises - aucun livres en Franais sur ce douloureux problme, devenus si Ç gay È,  ne mĠont passionnŽ. Ils peuvent tre intŽressants. IntŽressants a veut pas dire grand-chose. JĠai beaucoup de mal avec la France, telle quĠelle est devenue, amŽricaine c.-ˆ-d. un monde de partout et nulle part . Il y a une sottise Ç positiviste È qui colle aux franais engoncŽs maintenant dans leur socialisme bobo depuis le funeste 10 mai 81 – a fait bien long ! Les franais sont au fond du trou – ˆ lĠimage du tout dĠunimonde - stagnent dans ces Lumires qui ne nĠont pas mme ŽtŽ un Enlightenment - vraiment pas !  Y a pas plus stupide – surtout dangereux -  que les divers de La Mettrie, dĠHolbachÉ dans leur fauteuil Voltaire – cet inconfort notable - et aprsÉ  il y a lĠAuguste Comte, le pompon – avec Pavlov ! On se demande comment un peuple aussi vautrŽ, depuis sa dite rŽvolution, dans le matŽrialisme niais a pu voir naitre des Baudelaire, Rimbaud, Nerval, Villiers de lĠIsle Adam, MallarmŽ, Proust ! et des Daumal, puis CharÉ mais aprs tout les potes naissent dĠune langue, de la Parole non de la populace, mais dĠun Peuple. Or la France justement ne veut plus tre un Peuple mais se veut ŽgrŽgore, une entitŽ dŽmographique qui jargonne, a des parlures, ˆ en perdre, jusquĠˆ abandonner la langue ˆ lĠŽtranger (un temps).

 

Pour la France, je fais une exception, il y a Dominique Fernandez et sa trilogie dont Ç Le rapt de Ganymde È. Mais Dominique Fernandez, il nĠest pas gay, cĠest un homme cultivŽ, un arcadien. CĠest dĠailleurs dĠArcadie quĠil faudrait reparler plut™t que des FHAR, GLH et autres singeries de la Ç french connexion ÈÉ

 

Voilˆ. CĠest vraiment tout ce qui mĠa autant marquŽ que dŽmarquŽÉ en convergences avec mon corps, mon sang donc ma philosophie sans la recouvrir. Je ne suis pas un Žcrivain, philosophe homosexuel, car dŽjˆ le sexuel nĠest pas Grec et quĠˆ cette sexualitŽ, rŽservŽe aux animaux (se disant pourtant encore Ç rationnels È, je les trouve plut™t rationnŽs) je prŽfre lĠAmitiŽ. Je persiste ˆ ne pas me faire ce que je ne suis pas dĠessence dĠautant quĠavec lĠ‰ge prŽgnant, mĠen tenir au corps sans ‰me avec tous les principes de lĠanti-dogmatisme des autres ce serait  bien tropÉ  

 

 

 

Mais comment avez-vous militŽ alors  ?

A militer, ami, on meurt É DĠailleurs.  Je nĠai jamais militŽ. Je me plaisais ˆ É me faire Ïuvre dĠart, crŽer des amitiŽs entre les mots, les choses, les tres – faire un cosmos, ce qui manquait dans lĠusinage environnant. (un temps) Ne pas travailler sous la contrainte et lĠhomophile est tout naturellement cet otium refusŽ. CĠest ce que je crus reconna”tre dans les cris de ralliement du FHAR ; le retour de lĠotium, pas des loisirs, pas de cette disposition Ç libre È de son corps jusquĠˆ en faire autre chose que du corps, une chose, du cadavre. Ce nĠŽtait pas la fte fuite permanente que je recherchais mais le rite. Et la premire manifestation du FHAR – pas encore de Ç gay pride È cĠŽtait un carnaval, il y avait de la transgression possible mais limitŽe ˆ un espace – temps, comme une unitŽ de temps et de lieu. (un temps) Otium Žrotisme vs loisir et sa pornographie sans prostitution ÉCĠest clean, pas dĠexcs, que des excs ˆ la mesure de lĠhygine, toujours la science qui revenait aux galops.    



 

 

Vous nĠaimez pas le Ç monde moderne ÈÉ

 

Moderne cĠest quoi ? Progrs par rapport ˆ quoi. ‚a devient Žvident quĠil nĠy a aucun progrs humain, quĠil y a quĠun dŽveloppement continue et indŽfini qui mime lĠŽvolution linŽaire inventŽ par Darwin - tel quĠon a dŽcidŽ de le comprendre, sans le lire. Je ne lĠai jamais lu et je mĠen fout de lĠŽvolution. JĠaime la CrŽation. Il faut tre Satprem pour parvenir ˆ faire un amalgame presque heureux entre thŽorie de lĠŽvolution et mystique. Satprem et rien que Satprem parce que les autres qui nous font encore des tao de la physiques et des cosmŽtiques quantiques hindouistes ou des bombes ˆ neutrons islamiques cĠest grave ! Plus grave que ce quĠau plan superficiel on constate une recrudescence de maladies jusquĠici considŽrŽes ŽradiquŽesÉ  

 

 

 

Vous contesteriez donc quĠil y ait des progrs en mŽdecine en particulier pour le SIDAÉ 

 

Ha ! la revoilˆ cette chienne en chaleurs progressiste. Comme elle bavait de joie lorsque apparu ce quĠelle dŽclara aussit™t ; le cancer gay et sans jamais plus dŽbarrasser lĠopinion publique de ce Ç scoop È lˆ. Ha ! oui, il y a beaucoup de progrs dans cette nouvelle morale, cette mŽdicine ;  et comme on le voit, il y a de plus en plus de survivants mais toujours aussi peu dĠExistants. Il y a une Žvolution des maladies, des maladies  nouvelles ou renouvelŽes, des maladies iatrognes. CĠest fabuleux. !  Et tous les mŽdicaments envoyŽs dans des pays que nous avons condamnŽes en les nommant sous-dŽveloppŽs avant de les rŽcupŽrer en voie de dŽveloppements comme on distribuait, en bon puritains, du whisky aux indiens pour dŽmontrer sans doute quĠil nĠavait pas lĠ‰me au travail. Le travail. On a instaurŽ partout ce travail forcŽ en le prŽsentant comme libŽration de lĠesclavage. Quelle hypocrisie ! ŽgalitŽ de tous gr‰ce au travaux forcŽs, la cha”ne ! Produire pour consommer et consommer pour produire. Sans autre but. Et souvent au nom de Dieu – en fait surtout the Trust – God - quel culot ! Et quel Dieu en effet ? Dieu invite seulement ˆ le louanger, nous invite ˆ Habiter cette Terre poŽtiquement ; donc ˆ Ïuvrer avec Elle. A rien dĠautre. Encore faut-il ne serait-ce que supposer quĠil puisse exister (et non quĠil doive exister). Le problme du monde moderne, cĠest quĠil est sans Dieu ; quĠil est avec un devoir croire ˆÉ ? Pas Dieu. App‰t Dieu cĠest lĠopium du peuple changŽ en idŽologie. Et pour cela la raie publique a des clients ! DĠo la facilitŽ ˆ laquelle a bascule ; terrorisme, inquisition, scientisme ! Aucune diffŽrence entre les deux premiers et le troisime ; le scientisme. La religion scientifique est terrorisme. Elle est la pire des inquisitions car elle juge la plante entire, lui impose lĠeffet de serre en lĠenserrant dans ses formulaires dĠapocalypses. Les crŽtins ont le scŽnario en main ; ils prennent ˆ la lettre la symbolique johannique, et la mettent en scne !

 

Vous ne voulez pas prŽciser,  on sait que vous avez ŽtŽ trs actif dans la lutte contre le SIDA ?

Je nĠy ai ŽtŽ actif que pour ne pas tre un activiste ; seulement pour le dŽshomosexualiser et surtout, jĠai saisi cette opportunitŽ pour rappeler la fonction juridique du psychosomatisme pour permettre une attaque de front du scientisme. Le SIDA est en quelque sorte accessoire, ou instrumental. Lisez au moins mon Ç Temps dĠarrt [10]  È qui rŽsume trs bien mes positions.

NĠoubliez jamais Ç  jugez la science aux critres de lĠart et lĠart ˆ ceux de lĠExistant È est ma devise. Elle mŽriterait des armoiries.

 

 

 

Mais alors gays, homosexuels É pourquoi trouve-t-on tant de rŽfŽrences, de textes, bien que tous inŽdits, qui  circulent, sont signŽs de vous sur cette question, ces hybrides ?

 

Peut-tre que cĠest restŽ pour un de mes moi, ce Ç douloureux problme ÈÉ ou pour tre exact que mon moi social, sa Ç reprŽsentation È reste un dŽsagrŽment social. AujourdĠhui avec la vieillesse, avec ce quĠadministrativement elle me fait subir (au point o ma rŽvolte mme vient sĠinscrire dans la dŽfinition administrative de la vieillesse me privant de tout effet) cela devient trs pesant. DĠautant quĠil y a gr‰ce ˆ lĠidiotie des curŽs la•ques – les vrais inquisiteurs ! - un renforcement dĠŽdits, de lois, de jurisprudences fonder sur rien  et qui donc ne peut Ç accorder le sŽjour propre ˆ chacun pour lĠĉtre ÈÉ   

 

 

 

Voilˆ qui nĠest pas seulement difficile ˆ comprendre ? lĠĉtre nĠest-ce pas un autre mot pour Dieu ?

 

JĠai entretenu le flou entre le mot ĉtre et Dieu, parce que pour moi, au plus intime, il nĠy a pas de diffŽrence et que exister cĠest sortir de Ç a È, sĠarracher ˆ lĠab”me biologique dans lequel tout acte est apotropa•que – petits arrangements avec la mort. QuĠexister cĠest, disons, sĠengager par et pour lĠĉtre, par et pour Dieu pas pour des clous – sinon martyr. CĠest rŽpondre ˆ un Appel. Cela Žtait Žvident pour moi, trs t™t et cĠest avec cette devise lĠĉtre ou Rien que je me suis engagŽ en contrerŽvolutionnaire ds avant les balbutiements de Ç mai 68 È, engagŽ avec comme support Ç Ÿber Humanismus È de Martin Heidegger (je vous sens frŽmissant, ˆ ce seul nom, vous tes dŽjˆ cabrŽ ?) pas le Ç petit livre rouge È ou le manifeste du parti communiste. (un temps) pour tre cependant entirement, pleinement, ainsi Existant, il y avait une rŽsistance, une rŽsistance, ce DŽsir-lˆ, en quelque sorte biologique, biologique pour la masse, pour la science et pour Dieu devenu scientiste, lui aussi par faute dĠŽthique, par faute de fidŽlitŽ au grand Commandement – qui relve tous les commandements, toutes les mistvot – le commandement dĠAmour (Agap, bien sur, un peu Caritas si on entend au moins Ç cura È prendre soin, se soucier, pas Žros cela va de soi lorsquĠon nĠentend plus ce mot en Grec mais en achoppant sur le sexe).

 

Donc, si nous vous comprenons votre dŽsir est un obstacle ˆ lĠexister authentique qui est une qute de lĠĉtreÉ     

 

Oui, certainementÉ a rŽsiste, mais il y a plus de diversion que de divertissement, car tout est prŽtexte ˆ lĠEtude. Comprendre pour tre comprisÉ ou plut™tÉ (un temps) Un peu dĠhistoire, un peu de mon histoireÉ en contexte, avec la gense de mes textes, en inter et intra textualitŽs, des Ç moi È en jeux. Et dŽjˆ prŽciser que mon existence se serait dŽroulŽe comme toute autre – ce qui nĠeut point ŽtŽ une chance - si ds mon enfance je nĠavais butŽ sur ce que mon milieu donnait pour Žvidence, pour moi un scandale Ç la vie, nĠavait quĠun but, la mort – la mort absolue ! È. Cela aurait pu avoir pour consŽquence ma Ç dŽportation È dŽfinitive en marge de la sociŽtŽ dĠautant que le malaise Žtait redoublŽ par un dŽsir dŽviant, selon la logique reproductive. Cela aurait pu, si trs prŽcisŽment je nĠavais dĠabord reconnu le scandale dĠune vie purement biologique, animalire en total contradiction avec le miracle dĠtre humain, un Parltre. Chance inou•e de ressentir le chiasme et pouvoir me saisir comme  rapport se rapportant ˆ lui-mme, jeu de possible et de nŽcessitŽ, de fini et dĠinfini par trop ou par manque, chance de me ressaisir comme conscience comme prŽsence tragique


CĠest lĠirrŽparable du savoir (titre que jĠavais donnŽ ˆ la premire version dĠEcriture & Phantasme, ma prothse de doctorat. Cet irrŽparable qui me poussera, impulsera une douloureuse rŽflexion qui nĠest rien dĠautre que la mise en Žvidence de la Sorge constituante dŽjˆ reconnue par Sophocle dans le cŽlbre chÏur dĠAntigone Ç InquiŽtant, mais plus inquiŽtant est lĠhomme etc. È mais qui pour la plupart dĠentre nous demeure dans le flou des Ç prŽoccupations È biologiques (plaisir / douleur, rejouŽes par punition / rŽcompense).

 

De cet irrŽparable et de son Ç impŽratif È Ç SinnĠ in Sorge und Furcht È (Wagner, Rheingold) naissait en moi le dŽsir dĠŽcrire (crier, rire – danser peut-tre), reproduisant lĠŽcartlement originel par le jeu entre Ç thŽorie È et Ç fiction È : la tentation du roman. É 

 
 


(Entretien inachevŽ – volontairement ?

)

 

 

 

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[1]  ÒWithin the Loving lightening withdrawing, Physis – 123Ó / Ò In each speaking-being, is given, by his da•mon, Abode – 126 Ó / Ç offer thyself Virgin to the Knowledge and Conversation of thine Holy Guardian Angel. All else is a snareÓ CrowleyĠs Book of Thoth

 

[2] Se reporter ˆ mon Ç Les nouveaux maquis È.

[3] Notons quĠaujourdĠhui, ce nĠest plus un jeu de mots, la Marianne, dans le sitcom permanent dĠun gouvernement de guignols, est bien une puteÉ la filles de la fourbe maonnerie (ajoutŽ dŽbut 2008).

[4] Cf. son Ç De Vita È chapitre III : De Vita Coelitus Compararanda.

[5] Cf. Mon petit TraitŽ dĠAstro-poŽtique (Žcrit au tout dŽbut des annŽes 80 et fondŽ sur mes travaux antŽrieurs, entre autre chose, sur les 3 Mandalas du Bardo Thšdol) dans lequel je rŽvle bien plus sur mon engagement philosophique, existentiel que je prŽsente lĠastrologie : il sĠagit dĠinscrire lĠexistence dans un mandala, celui du Dante, de la Divine ComŽdie etc. Se reporter ici, dans ce recueil ˆ lĠAppendice Ç Ecologie de lĠEsprit È comparant sur 2 colonnes le prologue de ce TraitŽ dĠAstro-poŽtique et lĠIntroduction ˆ mon Manuel dĠEcologie de lĠEsprit.   

[6] IntŽressant, les co•ncidences, ce hasard qui nĠexiste pas, vers 20 ans jĠavais conu un programme de dŽprogrammation de mon Ç dŽsir homosexuel È que je nommais Programme Parsifal (ce doit tre encore dans mes papiers, dans un classeur) plus de 20 ans aprs je participerais aux travaux de lĠAssociation Ç Parsifal È. Cf. Ç Temps dĠarrt È et la longue Žtude Parsifal, Par Sida traitant en particulier des mŽthodes dites alternatives – pour les minimiser – appliquŽes aux traitement de cette sidŽration Ç historique È qui permettait de voir le rapport entre perte dĠimmunitŽ et perte du Ç capital È symbolique etc.  

[7] Culture et masse ne peuvent dĠailleurs sĠaccointer lĠun ˆ lĠautre. La masse est pesanteur et descente. La culture au sens de Bildung – sur quoi on ne peut tirer au pistolet sans perpŽtrer lĠhomicide contre soi-mme – cette Culture est au contraire Licht (Lumire et LŽgŽretŽ) donc chemin dĠElŽvation.

[8] Singer le nŽgatif (ce qui peut tre par exemple la Ç pensŽe positive È, le Ç dŽveloppement personnel È c.-ˆ-d. faire Ç un profit de soi-mme È etc. mais aussi le communautarisme qui chez nous prend la forme inverse de lĠAmŽrique ; je soutiens – sĠil le faut supporter, parce que cĠest Ç historiquement È inŽvitable - le communautarisme ˆ lĠamŽricaine ; chacun ˆ sa place, dans sa communautŽ choisie mais dĠabord amŽricainÉ)

[9] Sinon, donc, je retiens 2 livres, celui de Randy R. Conner dŽjˆ citŽ et puis The myth of the Modern Homosexual, Queer History and the Search for Cultural Unity È de Rictor Norton. Voilˆ, cĠest tout. Les ouvrages de Mark Thompson sont trs bons mais ce sont des recueils dĠinterviews, des compilations, son Ç Gay Body È est plus personnel.

[10] Inscrit dans ce recueil dĠessais.